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Geneviève Sellier
Geneviève Sellier est Professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste des approches « genrées » du cinéma et de la télévision, elle a publié notamment :
– La Drôle de guerre des sexes du cinéma français, 1930-1956, avec Noël Burch (1996, réed. 2005) ;
– La Nouvelle Vague, un cinéma au masculin singulier (2005) ;
– Ignorée de tous… sauf du public : quinze ans de fiction télévisée française, avec Noël Burch (2014).
Elle a co-dirigé Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d’après-guerre1945-1958 (2015).
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Été 85
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À cause des filles… ?
Le film à sketches est un genre qui ne se justifie que si l’on perçoit une unité thématique entre les histoires racontées. Ici, les anecdotes se greffent sur un mariage avorté : le marié (Frédéric Beigbeder) au sortir de l’église, s’enfuit avec une autre femme, la mariée laissée en plan fait contre mauvaise fortune bon cœur et emmène les convives partager des fruits de mer et du vin blanc dans une guinguette au bord du bassin d’Arcachon, au son d’un petit orchestre de variétés qui égrène des chansons >>>>>>>
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Yalda, la nuit du pardon
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Working Woman
Histoire malheureusement banale mais racontée avec une rigueur qui fait froid dans le dos, Working Woman se passe à Tel Aviv et nous met dans les pas d’une femme, Orna, mère de trois jeunes enfants, mariée à un homme qui vient d’ouvrir un restaurant où il peine à se faire une clientèle. Elle est d’autant plus heureuse d’être embauchée comme assistante par un promoteur immobilier qui construit une tour en front de mer et projette de vendre les 25 appartements de luxe qui le composent à de riches Français >>>>>>>
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Wajib
Annemarie Jacir, cinéaste palestinienne autrice entre autres d’un remarquable Sel de la terre en 2008, nous propose aujourd’hui une méditation sur les impasses de l’identité palestinienne sous souveraineté israélienne depuis 1948 : à Nazareth, ville palestinienne, cohabitent deux « communautés » : les Palestiniens, chrétiens et musulmans, citoyens de seconde zone abandonnés par l’État [1] (comme en témoignent les ordures qui jonchent les rues dans les quartiers « arabes ») et les Israéliens qui habitent la >>>>>>>
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Véronique Le Bris, 50 femmes de cinéma
Véronique Le Bris, 50 femmes de cinéma, Marest éditeur, Paris, 2018, 150 pages, 19€ TTC Voici un ouvrage aussi original qu’opportun. La journaliste Véronique Le Bris a choisi de mettre en lumière avec des textes courts mais bien documentés, agrémentés de belles photos, 50 femmes de cinéma, au sens le plus large du terme et avec une volonté affirmée de diversité : tous les métiers sont représentés, toutes les époques, tous les pays et tous les destins ! Si certaines incontournables sont bien sûr présentes >>>>>>>
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Volontaire
Ce film est un florilège des stéréotypes les plus éculés de la culture patriarcale. Une jeune femme (Diane Rouxel, beauté diaphane de 25 ans) qui ne sait pas ce qu’elle veut faire dans la vie – bien qu’elle ait déjà deux masters en poche, anglais et russe – s’engage dans les fusiliers marins où elle va découvrir de plus en plus fascinée le plaisir qu’il y a à se plier à la discipline (certes, on n’est pas obligé de ressasser les slogans libertaires de 68, mais quand même…). D’abord affectée à la >>>>>>>
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Voir du pays
Les deux réalisatrices ont signé il y a six ans leur premier long métrage, Dix-sept filles, inspirées d’un fait divers qui a eu lieu aux États-Unis, où dix-sept adolescentes ont décidé de tomber enceintes en même temps. Le premier film des sœurs Coulin se passait à Lorient, dans un milieu affecté par la crise économique, où l’avenir semble barré. Un groupe de cinq amies inséparables dans une classe de première décident d’être enceintes, suite à la grossesse accidentelle de l’une d’entre elles, Camille ; >>>>>>>
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Victoria
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Venise n’est pas en Italie
Vive le patriarcat populaire à la française ! Synopsis officiel : La famille Chamodot est fantasque et inclassable. Bernard, le père, un peu doux-dingue, fait vivre tout le monde dans une caravane, et la mère, Annie teint les cheveux de son fils Émile en blond, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça !!! Quand Pauline, la fille du lycée dont Émile est amoureux, l’invite à Venise pour les vacances, l’adolescent est fou de joie. Seul problème, et de taille, les parents décident de l’accompagner >>>>>>>
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Unorthodox
Mini-série allemande créée par Anna Winger et Alexa Karolinski (4 épisodes de 55 mn) diffusée sur Netflix Adaptée d’un ouvrage autobiographique, Unorthodox par Deborah Feldman, cette mini-série raconte l’émancipation d’une jeune New Yorkaise qui décide de fuir le milieu juif ultra-orthodoxe dans lequel elle a été élevée et mariée. La narration tisse le présent de sa fuite à Berlin et le passé récent de ses fiançailles et de son mariage dans le quartier de Williamsburg à New York où l’on ne parle que >>>>>>>
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Une vie démente
Une vie démente est le premier long-métrage d’un couple de cinéastes belges (il/elle ont déjà réalisé ensemble 8 courts-métrages) qui s’attaque à la maladie d’Alzheimer ; le sujet a été traité récemment sur un mode dramatique dans The Father de Florian Zeller. Une vie démente prend un parti complètement différent, à la fois sur le plan esthétique, narratif et politique : contrairement au patriarche tyrannique incarné Anthony Hopkins, ici la malade est une femme, Suzanne, brillante et sympathique sexagénaire >>>>>>>
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Une intime conviction
Une intime conviction est d’abord une tentative à la fois rigoureuse et audacieuse pour montrer les dérives du fonctionnement de la justice française. Rigoureuse parce qu’Antoine Raimbault, dont c’est le premier film, n’a utilisé que les éléments rendus publics du procès en appel de Jacques Viguier – accusé du meurtre de sa femme et acquitté en première instance – (les minutes du procès en appel, les 250 heures d’écoutes téléphoniques) pour nourrir son film ; le réalisateur parle de son « rapport >>>>>>>
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Une femme heureuse
Le titre est la traduction du titre anglais « Escape »… sans commentaire ! Dans la banlieue résidentielle de Londres, une femme au foyer, mère de deux jeunes enfants, épouse d’un jeune cadre qui apprécie autant ses services ménagers que son corps, en particulier le matin avant de partir au boulot, se demande quel sens a sa vie… Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe en 1949, puis Betty Friedan dans The Feminine Mystique en 1963, ont fait le tour de la question du malaise des femmes des classes >>>>>>>
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Une belle équipe
En mars 2018 sortait Comme des garçons, un film modeste d’un réalisateur et avec des acteurs/trices également inconnu.es… Difficilement financé, il racontait l’histoire de la (re)création de la première équipe de foot féminin à la fin des années 1960, malgré l’hostilité de la Fédération française de foot [3]. Le site Le Genre et l’écran avait rendu compte de cette excellente petite comédie qui montrait dans le détail les multiples manifestations du machisme dans la sphère privée, associative et professionnelle, >>>>>>>
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Un jour de pluie à New York
De la fascination masculine pour les nymphettes idiotes… Puisqu’on nous invite à séparer l’homme et l’œuvre, voyons ce qu’a à nous dire le dernier opus de Woody Allen, Un jour de pluie à New York. Gatsby (!), un jeune étudiant new-yorkais (qui a le privilège d’être le narrateur de l’histoire), aussi intelligent que cultivé, mais trop désabusé pour exercer ses talents ailleurs que sur une table de poker, est envoyé par sa mère en pénitence dans une petite université rurale (au nom fictif), Yardley. Quand le >>>>>>>
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Un homme et une femme
La restauration pour son cinquantenaire du plus populaire des films de Lelouch, Un homme et une femme, nous donne l’occasion de revenir sur les représentations genrées que propose ce film dont le caractère consensuel à l’époque n’est plus à démontrer : il obtint « Le Grand Prix du 20e anniversaire du Festival International du Film » (Cannes 1966), le « Grand Prix de l’Office Catholique International du Cinéma » et le « Grand Prix de la Commission Supérieure technique du Cinéma pour la Photographie », et >>>>>>>
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Un beau soleil intérieur
Scénario Christine Angot, avec Juliette Binoche Claire Denis, Christine Angot [6], Juliette Binoche : voilà une « affiche » alléchante ! Et en effet, la façon dont Claire Denis filme Juliette Binoche, rayonnante, est aux antipodes, par exemple, de la façon dont Olivier Assayas filmait la même actrice dans Sils Maria, comme une mise au tombeau… Toutes choses égales par ailleurs, on pense à la façon dont Blandine Lenoir filme Agnès Jaoui dans Aurore : même rayonnement d’une femme de cinquante ans… >>>>>>>
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Un beau matin
De Mia Hansen-Løve, on avait bien aimé L’Avenir (2016), avec Isabelle Huppert, sur une femme d’âge mûr quittée par son mari pour une femme plus jeune (évidemment) et qui doit apprendre à vivre autrement… La déception est d’autant plus grande avec ce film, présenté (comme la plupart de ceux de cette réalisatrice) comme largement autobiographique : une femme dans la trentaine, Sandra (Léa Seydoux), veuve élevant seule sa fille Linn, doit faire face à la dégradation physique et mentale de son père (Pascal >>>>>>>
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Un amour impossible
Après la tentative réussie de ressusciter les années 1970 dans La Belle saison (2015), autour d’une histoire d’amour entre deux femmes, l’une de la ville, l’autre des champs, Catherine Corsini nous plonge dans la décennie précédente, celle des années 1960, en adaptant le livre autobiographique de Christine Angot, Un amour impossible, dédiée à sa mère. Contre toute attente, Virginie Efira, qui nous avait habitué·e·s à un registre plus léger (20 ans d’écart, Un homme à la hauteur, Victoria), incarne avec un >>>>>>>