A lire !
La revue Nectart publie, dons son N° 11 (Editions de l’Attribut), la participation de Geneviève Sellier à une controverse : « Faut-il séparer l’œuvre de l’artiste ? ».
A paraître le 26 juin
Le cinéma d’auteur (masculin) est une invention de la cinéphilie française dans l’héritage du romantisme qui voit dans l’artiste un génie solitaire dont l’œuvre exprime une sensibilité hors du commun. En dépit des conditions de production des films, la Nouvelle Vague a imposé le mythe du réalisateur comme démiurge, et a mis en place le positionnement du critique comme « passeur » entre l’artiste et son public. L’inconvénient de cette posture apparaît aujourd’hui que l’argument du génie ne suffit plus à permettre à l’artiste d’être au-dessus des lois. La position de repli consiste à « séparer l’artiste et l’œuvre » pour essayer de sauver les meubles de la domination masculine dans le monde de l’art. Mais la question n’est pas de séparer l’artiste de ses films mais de construire un point de vue critique sur les films, qui sont comme toutes les productions culturelles, soumis à des déterminations sociales, et non pas l’expression d’un génie hors du monde.