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Kirill Serebrennikov / 2021

La Fièvre de Petrov


par Lora Clerc / mercredi 1er décembre 2021

Serebrennikov pince-sans-rire?


Serebrennikov, pince-sans-rire ?

On sort un peu sonné·e des 2h30 du film, ayant fait le tour du répertoire musical russe contemporain, de la chanson populaire au rapp, avec un détour par Tchaïkovski et une excursion chez Vivaldi à l’accordéon… On se voit proposer un charmant florilège du « mat » russe – l’argot des voyous – et des flots d’hémoglobine. Dans une sorte d’espace-temps multidimensionnel, nous voici plaqué·e·s au sol ou échappant à la gravité. Parfois en Russie, parfois en URSS. Un temps en couleurs, un temps en noir et blanc.

Le titre russe du film, « Les Petrov dans la grippe », laisse supposer qu’ils sont plusieurs, dans une grippe ambiante. Le rôle masculin est mis au premier plan dans le titre français, comme si Petrov était seul. Mais nous avons bien « les » Petrov [1] : Petrov (Semyon Serzin), Petrova (Chulpan Khamatova) et leur fils d’une dizaine d’années (Vladimir Semiletkov). D’autres figures magnifiques, flamboyantes ou désastreuses, traversent le récit. Le film est une adaptation d’un roman « best-seller » (en Russie) d’Alexéi Salnikov [2].

Serebrennikov règle dès le début son compte à la « politique » [3], faisant fusiller sans préavis un groupe d’apparatchiks par des voyous surarmés. Le ton est donné, l’un des tons. Mais la fin du film s’achève sur la chanson « Vengeance » et la fuite éperdue d’un personnage ressuscité. Alors ! Qui vise la fusillade ? De qui, de quoi faut-il se venger ? Laissons sans réponse cette question, une question que récuse Serebrennikov.

Où sommes-nous ?

Le film a été tourné à Moscou, même si Serebrennikov situe son film à Ekaterinbourg – 4e ville du pays [4].

Mais de cette belle ville on perçoit seulement les immeubles collectifs dégradés, les graffitis et les zones délaissées. La nuit, la neige, la boue. Les personnages sont perpétuellement enfermés dans des espaces étriqués : appartements, baraques, bibliothèque, voitures, tramways – sans oublier la nuit qui fait paraître tous les espaces extérieurs comme une grande boîte noire. La référence à Ekaterinbourg n’est pas innocente : la ville, dans l’Oural, fait le pont entre l’Europe et l’Asie, loin des modes moscovites ou pétersbourgeoises. Nommée Sverdlovsk en URSS, fermée aux étrangers jusqu’en 1990, sa population a été victime en 1989 d’une grave intoxication par des armes biologiques – la « grippe » du film ? C’est la ville dont Ieltsine était maire. C’est la ville de l’assassinat du dernier tsar de Russie, avec toute sa famille – une ville marquée par le sang : l’église reconstruite sur les lieux des meurtres s’appelle Église sur le Sang Versé. Ville de métallurgie prolétarienne, avec les usines Ouralmach (40 000 salariés en 1989, 19 000 aujourd’hui, sous la houlette de Gazprom), c’est désormais une ville appauvrie dont l’orgueil a été atteint.

Petrov est mécanicien. Les hommes de Sverdlovsk étaient l’incarnation de l’aristocratie ouvrière, respectée, portée aux nues par la propagande soviétique : on fait vivre la famille, le pays, on travaille, on est fort. Sans aller jusqu’à Stakhanov, cette image glorieuse – et perdue – était bien celle d’une « hégémonie masculine » incontestée. Laquelle, à Ekaterinbourg, s’est transformée et diversifiée sous les coups de la pauvreté, du chômage et du mépris pour « le peuple ». Ici, seul Petrov reste une sorte de personnage singulier par sa douceur, qui flotte dans sa ville, ouvert à toutes les aventures, détenteur d’une mémoire. Laquelle ?

Qui sont-ils ?

Petrov et Petrova sont divorcés, mais vivent toujours dans le même appartement, ce qui rend la vie compliquée. Petrov est aussi un auteur débutant de bande dessinée. Ce brave type est pourtant un homme malheureux qui se promène dans le film comme le ferait Monsieur Hulot dans un Jour de fête dans les enfers : on tue, on pleure, on trahit, on boit au-delà de toute soif, on meurt et tout va bien. On se souvient, aussi : c’était mieux avant, avant la pérestroïka(reconstruction) et la glasnost (transparence) ? On vivait mieux ?

Petrov a la grippe, il aimerait éviter de la transmettre à ceux avec qui il vit, mais son fils en présente des signes graves. Petrov sort à la recherche de secours et s’en va de tramway en corbillard, de rencontre en rencontre, de vodka en « champanskoié [5] », de cadavre en cadavre, de l’âge adulte à l’enfance – et retour. On rit, parfois, de petits riens absurdes. D’un dentier qui mord un doigt, d’un petit chien en peluche qui hoche la tête, des oreilles de lapin d’un enfant à la fête de l’école, d’un déguisement en cosmonaute.

Ils sont tous malheureux, les « types ». Dans la bibliothèque, un membre du cercle des poètes (qui organise des lectures) se voit sèchement reprocher par la critique littéraire ses ennuyeuses longueurs – comparées aux fulgurances d’un Pasternak [6]. L’écrivain Serguéi (Ivan Dorn) se voit refuser son manuscrit chez un éditeur officiel et adipeux. Contre la morale commune, il a des désirs homosexuels. Igor (Iouri Kolokolnikov) incarne Hadès– « roi des Enfers » –, reclus dans une sorte de mobil-home envahi de livres, professant une mystique empreinte de syncrétisme. Quant au médecin urgentiste, il ne sait plus ce qu’il doit traiter…

Qu’ont-ils à leur disposition, pour exister ? La débrouille. La violence. Les armes. Les coups. L’alcool. L’affrontement. La compétition dans la destruction. La mort ? La masculinité triomphante du mineur et du métallo, lisible en termes de classes, cède ici la place à une masculinité violente des voyous et des paumés, qui instaure une hiérarchie nouvelle au sein de la classe des « malheureux » : les voyous qui dominent par la terreur et les armes, le cercle des poètes soumis à l’autorité des femmes (Petrova et la critique littéraire), l’écrivain suicidaire soumis à son seul désir de gloire posthume (et accessoirement à sa culpabilité d’homme gay), les illuminés soumis au délire éclectique et mystique d’une histoire imaginaire…

Et Petrova ?

Petrova est bibliothécaire, elle a à l’œil le lecteur qui lui a successivement emprunté Sade, des ouvrages sur les camps et des traités de gynécologie, le soupçonnant d’une tendance perverse (l’attention du réalisateur à la perversité se manifeste une seconde fois dans un autobus où un vieillard qui s’intéresse de très près à une petite fille est mis KO et édenté). Petrova assure l’ordinaire de la vie pendant les errances de son compagnon qui ne l’est plus. Elle ne redoute pas vraiment la grippe, protégée sans doute par une énergie débordante et une constante fureur.

Petrova est épatante, un genre de superwoman. Dans sa bibliothèque, en pleine réunion du cercle des poètes, elle prend l’initiative du viol torride de son ex-mari qui passe par là. L’ex-mari survit. Le fiston ne décroche pas, dans la cuisine, des jeux sur sa tablette ? Elle se saisit d’un énorme couteau de cuisine et lui tranche le cou, avant de ranger le couteau. Le fiston survit. Petrov n’arrive pas à l’heure qu’il avait annoncée ? Elle le course dans la neige, à la vitesse d’une championne olympique, pour lui planter le même couteau de cuisine dans le dos.

Petrov survit. Un des poètes s’est montré offensant ? Elle lui assène des coups qui le mettent KO pour un bout de temps. Petrova est une femme en colère. Rationnelle et sorcière : dans sa colère, ses pupilles se dilatent jusqu’à remplir de noir tout l’orbite. Elle rend coup pour coup. La bibliothèque, le fils, l’ex-mari, les lessives, la cuisine, les horaires : basta ! Mais Serebrennikov ne va pas jusqu’au bout et laisse trop rapidement tomber son personnage pour se consacrer à l’image plus séduisante de Sniégourotchka, la « Fille de neige », gratifiée d’un film dans le film, une incise en noir et blanc de trente minutes après qu’on l’a vue en couleurs [7]. Il laisse aussi passer, en toile de fond, de multiples figures féminines couvrant un spectre étendu : laides, vieilles, difformes, méchantes, bienveillantes, séduisantes, protectrices. Les tantes, les mères, les amies, les gitanes, les moches, les belles, les copines – le plus souvent en arrière-plan. De vieilles contrôleuses des bus, déguisées en Filles de neige devenues méchantes sorcières, terrorisent les passagers, mais la concierge d’un foyer de jeunes protège la Fille de neige.

La Fille de neige

Toute l’aventure a lieu au Nouvel An, moment important en Russie, comme un rite de passage : dans un pays où les saisons se distinguent nettement, le moment où les jours deviennent plus longs est une promesse de renouveau. Assistante du Père Noël, la Fille de neige est dans la légende (conte formalisé en 1869 par l’auteur folkloriste Afanassiev) une sorte de pendant de notre Petit Chaperon rouge, mais en bleu, comme la Vierge. Elle aide le vieillard à la barbe blanche à distribuer les cadeaux. Fêter Noël est interdit dès 1929, au profit du Nouvel An.

Exit le Père Noël et le Petit Jésus. C’est en 1937, à la Maison des syndicats, que l’on fête pour la première fois « Died Maroz [8] » (« grand-père de glace », clone du Père Noël), et la Fille de neige. Les enfants adorent. Depuis la chute de l’URSS, le duo convient aussi bien à Noël qu’au Nouvel An, ce qui vaut, en tenant compte des deux calendriers (grégorien et julien) de longues festivités aux Russes (cette année du 24 décembre au 6 janvier). Les écoles offrent une fête aux enfants : déguisements, émotion des parents (surtout des mères), distribution de friandises, concours divers, danses... Le petit Petrov d’aujourd’hui, grippé, tient à participer à la fête. Petrov l’y conduit, et lui revient alors un souvenir : la Fille de neige l’a invité, lui aussi enfant grippé en pull rouge, à « allumer les lumières » dont elle est la maîtresse. Elle a la main glacée, ce qui ne colle vraiment pas à son image de douceur, de chaleur et de lumière, symboles de « la femme » idéale, mais colle avec son statut "de neige". Du coup, l’enfant demande : « Tu es véritable ? » – « Oui, je suis véritable ». Mais la véritable et pure Fille de neige ira vomir dans les toilettes. Elle va mal : enceinte, victime d’un rapport pas vraiment consenti, elle projette d’avorter. La jolie image de la fête de l’école, une génération plus tard, passe dans le gris. Le film laisserait-il entendre qu’en Russie, une femme, de neige ou pas, reste une femme, pas une fée ? Un mensonge ? Une imposture ? Une fable ? Ou simplement une « humaine » dotée d’un corps encombrant ?

Un film littéraire et religieux. Nostalgique ?

Le film est terriblement littéraire, inscrit dans une tradition nourrie par Gogol ou Dostoïevski (et bien d’autres), qui irrigue encore les romans contemporains : le goût pour le fantastique, la démesure, l’irrationnel, le religieux, avec une fascination pour le mal, si possible absolu et dont on ne se défait que par la résurrection, ici celle du mort que trimballait, au début du film, le corbillard. Le « ressuscité » n’est pas n’importe qui : il s’agit de Husky (Хаски), rappeur qui a eu, qui a, de sévères ennuis en Russie (euphémisme), entre autres pour avoir simulé sa mort et sa résurrection, pour « hooliganisme », violences, appel au suicide et toxicomanie… Le FSB n’aime pas le rapp’.

D’aucuns ont vu dans ce film une certaine nostalgie de « la vie d’avant ». Peut-être : Petrov, se souvenant de sa vie d’enfant, voit ses parents nus circulant dans l’appartement tarabiscoté de leur « cité ». Selon un critique, c’est l’image d’un « paradis perdu » où l’on se promène nu, chaste et joyeux, homme comme femme. Si Petrov a une allure christique, Petrova, en revanche, serait une anti-Fille de neige : déterminée, intransigeante, les pieds sur terre. Symbole du renouveau d’un féminisme en Russie [9] ?

D’un féminisme où « la femme » adopterait la violence masculine pour faire reconnaître son autorité ? On imagine mal la Fille de neige, symbole de la femme soviétique, assassiner à tour de bras… Plus prosaïquement, notons que la « baston », la violence masculine, sont considérées comme de bons atouts pour l’exportation des biens culturels vers l’Occident. Il y a même un mot pour ça : la « tchernoukha » (Чернуха) : une histoire noire, « hyperréaliste », « trash » et évidemment très machiste. La « baston » réelle, intra-familiale et masculine est, elle, dépénalisée depuis 2017, deux ans de prison sont remplacés par une simple amende. Est-ce à dire que la Russie entière se définit dans cette violence ? Sans doute pas ! Dans cette nostalgie ? Non plus. Dans ce pays dans la tourmente, la « délinquance non professionnelle » n’est probablement pas grand-chose en regard de la délinquance financière, des abus de pouvoir, de la corruption, de la violence institutionnalisée (dans l’armée ou les prisons).

À la faveur d’un bouleversement des repères politiques, sociaux et culturels, les inquiétudes existentielles, longtemps interdites, refont surface, y compris chez Serebrennikov, à l’abri de la virtuosité de la réalisation, de la qualité de la bande-son, de la performance des acteurs, du professionnalisme hors-pair de Vladislav Opelyants, directeur de la photographie. Reste que le film, derrière ses aspects tragiques, est assez amusant : Serebrennikov, pince-sans-rire ? En tout cas, poète, nous restituant par l’image la sorte de tempête qui peut à la fois agiter et pétrifier son pays.

On ne peut que reconnaître à ce film sa séduction, sa capacité à perturber le spectateur occidental, et peut-être, à troubler ses préjugés, quels qu’ils soient, à substituer au cliché de « l’âme russe » une image qui, pour être fantastique, n’en est pas moins pertinente. La splendeur toute « artisanale » du film – artisanat revendiqué par le réalisateur – se place d’emblée dans la filiation des meilleures productions de l’imaginaire russes, colorées, folles, singulières. Serebrennikov lui-même confie dans une interview : « Le spectateur occidental ne comprendra rien, pour lui le Nouvel An est quelque chose de complètement différent. » L’antidote au tragique : l’humour...


La critique russe

En raison de la bonne fortune du livre d’Alexéi Salnikov, le film a connu un énorme succès. Les critiques « officiels » de la presse « mainstream » (pardon pour cet anglicisme malvenu) sont plutôt sévères, sans animosité. Un critique voit le film comme « un véritable paradis pour l’anthropologue du futur », quand un autre dit son sentiment d’avoir entendu plus de deux heures de IC3PEAK (un groupe féminin de rapp, plus proche de la Servante écarlate que de La Reine des neiges). Mais la presse opposée au pouvoir (Novaïa Gazeta, Meduza…), s’attache à analyser finement le film, en particulier son rapport avec le livre à l’origine du scénario. Le critique de Meduza s’amuse du sentiment de fièvre qui parcourt le film : « Il faudrait quelques années d’Ironie du sort (un film fétiche d’URSS et Russie réunies, à tendance hollywoodienne, à propos du Nouvel An [10]) pour que la fièvre retombe »
Pour Novaïa Gazeta, « nous passons du feu de la fièvre au feu d’un enfer provincial terne, de la vie à la mort et retour », soulignant la « démesure » du film : « L’odyssée cinématographique Les Petrov dans la grippe n’a pas de récit cohérent, c’est un voyage à plusieurs niveaux dans le monde, rêvé soit par Petrov seul, soit par des millions de Petrov en réalité. » KinoPoïsk se pose la question : « Ce film peut-il être compris à l’étranger ? »

À balayer (rapidement) les avis des internautes, les oppositions deviennent évidentes :

 « La Russie mi-morte, mi-ressuscitée, montrée dans le film, n’étonnera que les habitants de Moscou. » : le clivage entre les deux « villes fédérales » que sont Moscou et Saint-Pétersbourg structure la perception de leur propre espace par les Russes. Comme « Paris » et « la province ».
 « Les héros ne sont pas malades de la grippe, mais de l’être. » : on pourrait écrire « Être » : la problématique existentielle n’est pas anecdotique. Une série TV d’après pérestroïka avait pour titre : « Qui sommes-nous ? ».
 Les défenseurs de l’image « lisse » du pays où ils vivent : « Snob », « sale », « ambiance oppressante » ; « Le nu féminin, comme toujours, est moche, étonnamment. »
 Sans commentaire : « Ce film est une médiocrité promue parce que le réalisateur est en opposition avec les autorités. Rien de plus. »
 Certains lecteurs du livre de Salvinov estiment que son adaptation au cinéma est une trahison : « L’absence d’intrigue est alarmante. »
 Certains ne veulent plus entendre parler de l’URSS : « Les personnages, leurs discours et leurs lieux dégagent une nostalgie à forte odeur de naphtaline » - « Les souvenirs d’au moins trois générations de Russie : quel cercle vicieux ! »
 La nostalgie : « Dans les souvenirs d’enfance de Petrov, j’ai découvert que je pleurais, et je ne sais pas pourquoi. »

> générique



Bonus


Une bande-son soignée

avec Husky - Vengeance (Хаски Реванш)
avec La chanson du tramway - Ехали по улице трамваи / groupe Nol (Zéro)

Le clip de Husky réalisé réalisé par Serebrennikov pendant le tournage du film.


Un pendant féminin de Husky - Accrochez-vous !
IC3PEAK - Грустная Сука / Sad Bitch – Triste chienne
IC3PEAK - Смерти Больше Нет – La mort n’est plus


À noter : le prochain film de Serebrennikov sera probablement consacré Tarkovski, à la vie de Tarkovski entre les tournages.

Polémiquons.

  • Belle critique de ce voyage visuel, sensuel et musical, dans le temps et dans l’espace, entre réalités, rêves et cauchemars. D’un film à l’autre, Kirill Serebrennikov donne à entendre sa voix très singulière dans le cinéma russe, fort imprégnée de son regard de metteur en scène de théâtre qu’il est principalement. Il trace un chemin en marge de la cascade de films très violents produits en Russie en 2021, dont la plupart sont centrés sur les relations entre femmes et hommes, avec une complaisance dans la maltraitante des corps, y compris lorsqu’ils sont réalisés par des femmes. Il est aussi l’un des seuls à oser évoquer l’homosexualité à l’écran. Il me semble que son nouveau film en tournage est consacré au compositeur Tchaïkovski, dont l’homosexualité reste taboue, et pas à Tarkovski... Et s’il n’est plus assigné à résidence, il reste interdit de voyage... Film à voir, absolument...

  • C’est une mini-série sur Tarkovski que prépare le réalisateur. Et un film sur Tchaïkovski, qui sera perçu comme scandaleux, évidemment !

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[1Petrov : nom générique, comme "Dupont" en France

[4Cas de force majeure : 37 nuits de tournage, les journées étant occupées par le procès intenté au réalisateur, à Moscou.

[5Champanskoié : le « champagne » russe est un vin mousseux très sucré – que la Russie vient de revendiquer comme « champagne », mettant mal à l’aise les producteurs et la diplomatie français.

[6Les poètes présents dans le film sont des poètes contemporains : Julius Gugolev, Shish Bryanskiy, Andreï Rodionov. La critique littéraire « en vrai » est Anna Narinskaya : ils se sont prêtés au jeu !

[7La Fille de neige est interprétée par deux actrices : Alexandra Revenko et Ioulia Peresild.

[8Ici interprété par Iouri Borisov

[9Le féminisme en Russie a commencé à s’organiser dès le XIXe siècle ; le droit de vote est accordé aux femmes dès 1917, le droit à l’avortement en 1920… Les organisations féminines et féministes, désormais considérées comme des ONG (donc sous influence étrangère !) sont sous haute surveillance.

[10Pour le Nouvel an, on vous promet un papier sur ce fameux film culte : « Ironie du sort ».