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Geneviève Sellier
Geneviève Sellier est Professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste des approches « genrées » du cinéma et de la télévision, elle a publié notamment :
– La Drôle de guerre des sexes du cinéma français, 1930-1956, avec Noël Burch (1996, réed. 2005) ;
– La Nouvelle Vague, un cinéma au masculin singulier (2005) ;
– Ignorée de tous… sauf du public : quinze ans de fiction télévisée française, avec Noël Burch (2014).
Elle a co-dirigé Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d’après-guerre1945-1958 (2015).
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>> Genenviève Sellier sur Facebook
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Douleur et gloire
Douleur et gloire : pourquoi je l’ai trouvé terriblement ennuyeux… Tout d’abord un aveu : j’ai essayé de trouver, parmi toutes les personnes qui accompagnent mes efforts pour faire vivre ce site, quelqu’un.e qui accepterait de faire une critique féministe du film, c’est-à-dire, par exemple analyser la construction des masculinités en terme de genre, de classe, de race et d’orientation sexuelle, en éclairant le contexte socioculturel espagnol… Mais je suis tombée sur un os : tous/tes >>>>>>>
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Doubles vies
En sortant du dernier film d’Olivier Assayas, j’étais tellement accablée que je me suis dit : est-ce que ça vaut vraiment le coup d’écrire là-dessus… Et puis, j’en ai discuté avec le programmateur d’un cinéma d’art et d’essai (dont je ne dirai pas le nom évidemment) qui m’avoue qu’il est obligé de programmer les films d’Assayas, bien qu’ils aient de moins en moins de spectateurs… (celui-là, avec Binoche et Canet en tête d’affiche, a fait 82 730 en première semaine) Du coup, je me >>>>>>>
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Dix pour cent, saison 4
La dernière saison (pour l’instant) de la série phare de France 2 Dix pour cent a les mêmes qualités d’écriture (en particulier les dialogues) que les précédentes, et la diversité des « stars invitées » (Charlotte Gainsbourg, Frank Dubosc, José Garcia, Sandrine Kiberlain, Sigourney Weaver, Jean Réno) témoigne de sa réputation dans les milieux du cinéma, national et international, populaire et d’auteur… ce qui n’est pas une mince performance ! Comme dans les saisons précédentes, on >>>>>>>
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Dix pour cent, saison 2, épisodes 3 et 4
>> Voir l’article précédent Il se confirme que la qualité des épisodes dépend largement de la capacité des scénaristes à inventer une intrigue qui soit pertinente par rapport à la personnalité des « guest stars ». On s’ennuie donc pas mal dans l’épisode 3 construit autour du « youtubeur » Norman, surtout quand on est totalement étranger à cette culture, ce qui est mon cas, je le confesse. De plus, le nouveau propriétaire de l’agence Hicham Janowski (Assaad Bouab) confirme qu’il est le >>>>>>>
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Dix pour cent / série 2
La première saison de la série de France 2 Dix pour cent a été la bonne surprise de 2016, plébiscitée par le public et par la critique. Elle raconte le quotidien d’une agence de stars, où de « vraies stars » font semblant de jouer leur propre rôle, et se succèdent comme « guest stars » de chaque épisode. Mais la véritable originalité de la série vient de ce qu’elle met à mal systématiquement les normes genrées. Dès le pré-générique, le premier épisode de la saison 1 annonçait la >>>>>>>
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Deux Moi
Hommes et femmes à égalité face à l’anonymat parisien ? Après une trilogie assez racoleuse (L’Auberge espagnole 2002, Les Poupées russes 2005, Casse-tête chinois 2013), Cédric Klapisch semble renouer avec la veine de Chacun cherche son chat (1996), en proposant une chronique sociale en demi-teintes sur la solitude des jeunes adultes dans Paris. Deux trentenaires dépressifs, Mélanie (Ana Girardot) et Rémy (François Civil) habitent sans le savoir des appartements mitoyens dans le >>>>>>>
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Deux
Un jeune réalisateur italien (c’est son premier long métrage) choisit de raconter une histoire d’amour contrariée entre deux femmes vieillissantes, Nina et Madeleine, incarnées par deux actrices prestigieuses, l’Allemande Barbara Sukowa (qu’on a vu chez Margarethe von Trotta, Fassbinder, Schlöndorff, Cronenberg…) et Martine Chevalier, qu’on connaît comme sociétaire de la Comédie française. L’une et l’autre assument leur âge sans avoir recours à la chirurgie esthétique… Ces deux femmes >>>>>>>
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Des hommes
Si l’on n’a pas (encore) lu le roman de Laurent Mauvignier – ce qui est mon cas –, on reçoit Des hommes, le film de Lucas Belvaux comme une tentative à la fois modeste et radicale de rendre compte des ravages provoqués par la guerre d’Algérie sur la génération de jeunes appelés qui l’a faite, mais plus largement sur les ravages de la colonisation et du racisme qui lui est consubstantiel jusqu’à aujourd’hui. Une des difficultés persistantes des constructions mémorielles autour de la >>>>>>>
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Dernier amour
L’épisode dit de « La Charpillon » que le dernier film de Benoît Jacquot prétend adapter est tiré des Mémoires de Casanova (livre 6, chapitre 15) [2], est le récit pitoyable et dérisoire des tentatives vaines du narrateur pour obtenir les faveurs d’une jeune prostituée française établie à Londres, solidement cornaquée par sa mère et ses tantes, ainsi que par deux hommes de main. Elle est censée être la seule femme qui lui ait jamais résisté !! Elle fait tourner en bourrique Casanova, >>>>>>>
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De nos frères blessés
Le destin tragique de Fernand Iveton méritait en effet un film. Seul Français – puisque les Algériens musulmans n’avaient pas accès à la citoyenneté, contrairement aux juifs – exécuté par l’appareil judiciaire pendant les « événements d’Algérie », Fernand Iveton est la démonstration de la dépendance de la justice à l’opinion publique, celle des Français d’Algérie, à travers la condamnation à mort d’un homme qui n’avait pas de sang sur les mains, et au pouvoir politique, puisque René >>>>>>>
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De grandes espérances
_____________________________ Présenté par la critique comme un film politique sur les désillusions et les trahisons de la gauche, De grandes espérances brouille dès le début l’intrigue politique par une intrigue criminelle qui empêche que soient traitées les problèmes annoncés. Ecrit par deux hommes, le réalisateur Sylvain Desclous et son co-scénariste Pierre Erwan Guillaume, le film met en scène deux jeunes aspirant·es à l’ENA et commence en Corse où Antoine (Benjamin Lavernhe) et >>>>>>>
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De Gaulle
Gabriel Le Bomin, cinéaste passé par le Service cinématographique des armées, et réalisateur des Fragments d’Antonin (2006), sur les traumatismes psychiques des soldats de la guerre de 14-18, s’attaque ici à une des figures les plus intouchables du panthéon national, le général de Gaulle, non pas pour la déboulonner, ni même l’égratigner, mais pour l’enrichir de son volet « intime », celui de sa vie familiale avant et pendant le moment décisif de juin 1940. Le point de vue novateur de >>>>>>>
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Danielle Darrieux ou la peur des femmes intelligentes
extrait de La Drôle de guerre des sexes du cinéma français, p. 267-69 Les acteurs eux aussi voient leurs rôles évoluer en fonction des problématiques dominantes de l’après-guerre. Ainsi la seconde carrière de Danielle Darrieux témoigne singulièrement des aspirations et des peurs qui habitent la société française de cette période. La jeune fille fraiche et audacieuse, d’une sincérité émouvante, qui exprimait avant-guerre sur le ton rassurant de la comédie, le dynamisme encore >>>>>>>
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C’est ça l’amour
« Un portrait bouleversant de la paternité » ? Décidément, la paternité est « bouleversifiante » ces derniers temps dans le cinéma français (dans la réalité sociale, c’est moins sûr…). Après Pupille, Amanda, L’Amour flou, Nos batailles, voici C’est ça l’amour, réalisé par Claire Burger, ancienne élève de la FEMIS, qui s’est fait connaître en 2013 avec Party Girl, co-réalisé avec deux anciens condisciples, Marie Amachoukeli et Samuel Theis. Quand l’éloge de la paternité est fait par >>>>>>>
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C’est la vie
Mon compagnon, peu au courant de l’état de la comédie en France, m’a proposé d’aller voir C’est la vie : il pensait que ça pouvait intéresser mon site, puisqu’il s’agissait de femmes qui accouchent… L’expérience a été rude, pour lui comme pour moi… Comme je sais qu’il ne s’agit pas d’une exception, mais plutôt de la norme de la comédie à la française plus ou moins héritière du théâtre de boulevard, je me sens obligée de m’interroger sur les raisons d’une telle médiocrité. Ce qui est >>>>>>>
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Comme si de rien n’était
Décidément, l’effet #MeToo traverse les frontières : sont sortis quasi simultanément sur les écrans français, le film israélien Working Woman sur le harcèlement sexuel au travail et le film allemand Comme si de rien n’était sur les effets destructeurs d’un viol « ordinaire » à l’issue d’une soirée trop arrosée. Ces deux films sont l’œuvre d’une réalisatrice et cela se voit : non seulement le point de vue du personnage féminin structure complètement le film, mais on retrouve des >>>>>>>
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Comme des rois
Voilà un film qui s’intéresse aux personnes, de plus en plus nombreuses en France, qui vivent dans la précarité de façon stable, si l’on peut oser cet oxymoron… Kad Merad a mis tout son poids économique et son talent d’acteur (qui s’est confirmé dans Baron noir, la série politique de Canal+) dans ce film qui raconte une histoire de père et de fils chez ceux qui n’ont rien. NI misérabiliste, ni rose bonbon, Comme des rois (le titre est une antiphrase évidemment) raconte le quotidien >>>>>>>
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Comme des garçons
Voilà une petite comédie bien écrite (par un homme dont c’est le premier long métrage), respectueuse de ses personnages et modestement mais résolument féministe : ça nous change ! Les déclarations du réalisateur sont intéressantes, parce qu’elles témoignent d’une conscience rare des problèmes du cinéma français. En voici quelques extraits : « Je suis très attaché à la comédie populaire à l’ancienne. Avec du fond. Des comédies exigeantes sur le scénario, mais aussi sur le cadre, sur la >>>>>>>
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Colloque "intersectionnalité"
Le colloque "L’intersectionnalité dans les séries télévisée et le cinéma anglophones" était la troisième manifestation scientifique du programme de recherche Genre & écrans qui a pour objectif d’analyser, dans un cadre pluridisciplinaire, l’interaction entre le genre et les écrans. Le concept d’intersectionnalité, introduit par Kimberlé Crenshaw, permet d’indiquer clairement que si l’oppression peut revêtir bien des formes, elle est encore plus épouvantable quand plusieurs d’entre >>>>>>>
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Colette
« Rien ne pétille dans ce Colette académique où le Paris artistique et mondain de l’époque semble triste à mourir, et dans lequel les personnages apparaissent comme les fantômes de ceux (épicuriens et sensuels) qu’ils incarnent. » (bon exemple de la façon dont la critique cinéphile évacue ce dont parlent les films, ici une histoire d’émancipation féminine, et le fait que cet article qui descend un film féministe soit écrit par une femme est la cerise française sur le gâteau !) >>>>>>>