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Ginette Vincendeau
Ginette Vincendeau est professeure en études cinématographiques à King’s College London et critique de cinéma à Sight and Sound. Elle a écrit de nombreux livres et articles sur le cinéma français, notamment, en français, Jean Gabin, anatomie d’un mythe (avec Claude Gauteur, 1193 et 2006), Les Stars et le star-système en France (2008) et Brigitte Bardot (2014).
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Paterson
Il écrit des poèmes, elle fait des cup-cakes Œuvre d’une des grandes figures du cinéma d’auteur indépendant américain, Jim Jarmusch (réalisateur notamment de Down By Law en 1986 et Broken Flowers en 2005), Paterson est un film charmant, fin, amusant, sophistiqué. Dans une petite ville du New Jersey qui s’appelle Paterson, le héros, nommé aussi Paterson (Adam Driver), est conducteur d’autobus et poète. Chaque jour il conduit son bus, puis le soir il retrouve sa ravissante épouse Laura >>>>>>>
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Nous finirons ensemble
Film choral typiquement français, Nous finirons ensemble est la suite des Petits mouchoirs du même réalisateur Guillaume Canet, un des grands succès de 2010 avec plus de cinq millions d’entrées. Sans atteindre ces sommets au box-office, le nouveau film s’annonce un succès lui aussi, avec près de 2 millions de spectateurs en deux semaines. Huit ans plus tard, la même troupe de bobos parisiens « en crise » des Petits mouchoirs, et les mêmes acteurs, se retrouvent dans la magnifique >>>>>>>
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My Lady
My Lady sort en France auréolé d’une réputation so British, qui explique peut-être qu’il y soit mieux reçu qu’en Grande-Bretagne : le film est tiré d’un roman de Ian McEwan, l’un des auteurs anglais contemporains les plus connus et les plus fréquemment adaptés au cinéma, mais qui malgré ses succès (plusieurs de ses livres figurent dans les programmes scolaires) est loin de faire l’unanimité, à cause de sa « froideur », de son côté pédagogique et de ses récits souvent alambiqués. Et bien >>>>>>>
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Mme Mills, une voisine si parfaite
Sophie Marceau est l’une de nos stars les plus populaires. Relativement peu connue à l’étranger (malgré un passage réussi en Bond Girl en 1999) et ignorée de la critique cinéphile, elle n’est rien moins, dans les médias, que « notre Sophie », voire « notre Sophie nationale ». Le public l’a vue grandir de l’ado de La Boom en 1980 à la maman cool de LOL en 2008, tandis que la presse people suivait ses joies familiales et déboires sentimentaux dans leurs moindres détails. Dans la foulée >>>>>>>
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Mireille Darc / 1938-2017
Dans la mémoire collective du cinéma français populaire, Mireille Darc, c’est la ravissante grande blonde des films de Georges Lautner comme Galia (1965), Ne nous fâchons pas (1966) et La Grande sauterelle (1967), la comparse de Pierre Richard, dans une robe noire de Guy Laroche au décolleté vertigineux dans le dos du Grand blond avec une chaussure noire (Yves Robert, 1972). C’est aussi la compagne d’Alain Delon pendant quinze ans, dans la vie et dans plusieurs films, puis la >>>>>>>
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Michel Piccoli dans Le Mépris
Michel Piccoli, qui vient de disparaître à l’âge de 94 ans, s’impose comme l’un des grands acteurs du cinéma français d’après-guerre, avec une immense filmographie de plus de 200 titres au cinéma et à la télévision. Il débute à la fin des années 1940, et malgré de nombreux petits rôles, dont certains dans des films prestigieux comme French Cancan de Jean Renoir en 1955, sa carrière au cinéma met du temps à décoller tandis qu’il travaille dans le théâtre d’avant-garde. Il « rate » la >>>>>>>
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Menina
Premier long métrage de la réalisatrice franco-portugaise Cristina Pinheiro, Menina dresse le portrait d’une petite communauté d’immigrés portugais dans le midi de la France dans les années 1970, à travers le regard de la petite Luisa (Naomi Biton), une fillette d’une dizaine d’années. Nous découvrons un milieu ouvrier en bordure de la Camargue (du côté de Port-Saint-Louis-du-Rhône), et la famille de Luisa qui vit dans un modeste cabanon : la mère dépressive, le père alcoolique et >>>>>>>
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Marie-Francine
Marie-Francine est un film de, avec et sur Valérie Lemercier – réfractaires donc s’abstenir. Comme beaucoup de comédies, romantiques ou non, à la française, le film est gentil et consensuel, et ce serait un contre-sens d’y chercher une critique sociale. Comme Tanguy en 2001 et Retour chez ma mère en 2016, Lemercier touche au "sujet de société" des adultes contraints de retourner vivre, temporairement ou non, chez leurs parents mais, comme dans ces deux films, le milieu aisé élimine >>>>>>>
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L’hommage de genre-ecran à Agnès Varda
Contributrices et contributeurs de genre-ecran rendent hommage à la réalisatrice : – Geneviève Sellier avec "Agnès Varda, seule femme cinéaste de la Nouvelle Vague" – Alison Smith avec "Capter le monde" – Azélie Fayolle avec "Rencontrer Varda" – Michel Bondurand Mouawad avec "Madame Varda : l’Amour et la Mémoire" – Ginette Vincendeau avec "Comment Agnès Varda a « inventé » la Nouvelle Vague" A noter le documentaire diffusé sur A
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Le prix de la honte pour le jury Renaudot
J’ai lu ce livre à sa sortie cet été, par curiosité, en me demandant : est-ce encore un pamphlet qui dénonce le « malaise » du cinéma français selon des arguments éculés (trop subventionné, trop intellectuel, acteurs trop payés, etc.), ou bien, comme la recension de L’Obs l’affirmait, le livre « le plus « marrant et le plus revigorant » de la rentrée par le « critique de choc » du Figaro ? Ayant souvent entendu Neuhoff à l’émission de France Inter du dimanche soir, Le Masque et la >>>>>>>
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Le journal d’une femme en blanc/Une femme en blanc se révolte
Le journal d’une femme en blanc Une femme en blanc se révolte Claude Autant-Lara 1965 & 1966 La parution de ces deux films en DVD nous fait découvrir un cinéma des années 1960 occulté par la Nouvelle Vague et les comédies à succès, comme La Grande vadrouille (1966). Ils nous parlent d’un temps que, comme dit la chanson, les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître – où l’on appelait une femme médecin « doctoresse » et une mère célibataire « fille-mère », où le bellâtre de >>>>>>>
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La vérité
Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda est connu pour ses délicates et touchantes histoires de familles, comme Tel père, tel fils, qui reçut le Prix du jury à Cannes en 2013, ou Une affaire de famille, Palme d’or en 2018. Pour son dernier film, La Vérité, le réalisateur a tourné pour la première fois en France, à l’appel de Juliette Binoche. Adaptant une histoire à laquelle il pensait depuis longtemps, il a désiré y faire figurer Catherine Deneuve qui pour lui incarne « l’histoire du >>>>>>>
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La Promesse de l’aube
Réalisé avec de très gros moyens, La Promesse de l’aube, d’après l’œuvre de Romain Gary, sort auréolé de la réputation d’un écrivain multi-récompensé (et héros de guerre) et d’un casting tendance, avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney. Le récit « autobiographique », en réalité très romancé, de Gary, paru en 1960, est un hommage parfois grinçant à l’amour illimité de sa mère, Nina (Gainsbourg). Un amour qui permet à cette mère célibataire juive d’Europe centrale, actrice plus ou >>>>>>>
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La poison
La Poison – ou comment tuer sa femme Sorti en novembre 1951, La Poison de Sacha Guitry est un film à la fois drôle, choquant et très noir, qui se démarque des comédies de boulevard (genre Faisons un rêve en 1936) et des fresques historiques du type Remontons les Champs-Élysées (1938) qui avaient fait le triomphe du réalisateur avant-guerre. On y trouve cependant plusieurs éléments-clés du style Guitry, dont une amusante séquence générique racontée par l’auteur de sa voix inimitable, de >>>>>>>
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La Haine
Trois jeunes hommes, Vinz, d’origine juive (Vincent Cassel), Saïd, d’origine maghrébine (Saïd Taghmaoui) et Hubert, originaire d’Afrique francophone (Hubert Koundé), vivent dans une cité de banlieue « difficile » (le film débute par des scènes d’émeutes). Désœuvrés et vaguement impliqués dans des histoires de drogue, les trois copains sont souvent en conflit avec la police. Vinz, le plus agressif des trois, vole un révolver. Lors d’une visite dans le centre de Paris, Saïd et Hubert sont >>>>>>>
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La favorite [1]
Avec Olivia Colman, Rachel Weisz et Emma Stone Les Français pourtant friands de familles royales britanniques connaissent peu la reine Anne, la dernière représentante des Stuart, qui régna de 1702 à 1714. De l’autre côté de la Manche, la souveraine en tant que personnage historique est largement éclipsée par Elizabeth Ière et Marie Stuart ; pour la plupart des Britanniques, « Queen Anne » désigne l’élégant style architectural qui précéda la période géorgienne au début du XVIIIe >>>>>>>
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La confession
D’après Léon Morin prêtre de Béatrix Beck, avec Romain Duris et Marine Vacth La Confession est l’adaptation de Léon Morin, prêtre, le magnifique roman autobiographique de Béatrix Beck publié en 1952 et pour lequel elle obtint le prix Goncourt. C’est l’histoire d’une femme, Barny, qui ose exprimer son désir pour un prêtre catholique dans le contexte d’une petite ville de province pendant l’occupation allemande et à la Libération. C’est aussi l’histoire d’un roman de femme adapté >>>>>>>
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La Belle époque
Victor (Daniel Auteuil), caricaturiste plus ou moins au chômage, et Marianne (Fanny Ardant), psychanalyste, sont mariés depuis 40 ans et leur couple bat de l’aile. Victor est un technophobe déprimé qui rejette la modernité tandis que Marianne en est friande, tout comme leur fils Maxime (Michaël Cohen). Un ami de Maxime, Antoine (Guillaume Canet), organise des soirées très chères offrant aux hôtes la possibilité de se replonger dans la période de leur choix, à travers des reconstitutions >>>>>>>
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L’Été dernier
______________________________________ Dimanche soir, j’ai vu L’Été dernier au festival de Londres, présenté par la réalisatrice Catherine Breillat. Déclarant tout d’abord qu’elle ne voulait pas trop en dire avant que le public n’ait vu le film, elle a tout de même fait une déclaration, courte mais révélatrice : « je ne juge pas mes personnages (comme s’ils existaient en dehors de sa mise-en-scène) […] je veux perdre les repères du bien et du mal ; je ne suis pas manichéenne ». En >>>>>>>
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L’homme fidèle
On avait beau s’y attendre au vu de l’auteur et du sujet, le narcissisme et la vacuité de L’Homme fidèle restent sidérants. Après un plan des toits de Paris et de la Tour Eiffel – pour indiquer que nous sommes dans les beaux quartiers – une scène assez drôle (la seule) nous montre Marianne (Laetitia Casta) annoncer à Abel (Louis Garrel) qu’elle est enceinte d’un autre homme, Paul, qu’elle va épouser et qu’il a dix jours pour partir. Neuf ans plus tard, Paul meurt (Marianne l’a-t-elle tué >>>>>>>