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Geneviève Sellier
Geneviève Sellier est Professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste des approches « genrées » du cinéma et de la télévision, elle a publié notamment :
– La Drôle de guerre des sexes du cinéma français, 1930-1956, avec Noël Burch (1996, réed. 2005) ;
– La Nouvelle Vague, un cinéma au masculin singulier (2005) ;
– Ignorée de tous… sauf du public : quinze ans de fiction télévisée française, avec Noël Burch (2014).
Elle a co-dirigé Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d’après-guerre1945-1958 (2015).
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Maigret
Maigret, le dernier film de Patrice Leconte, adaptation du roman de Simenon, Maigret et la jeune morte (1954), a beaucoup de qualités : d’abord son rythme lent, dans les pas d’un Maigret-Depardieu fatigué, au bout du rouleau… dont le travail consiste à écouter les autres aussi patiemment que possible. Un film sans trucage, sans effets spéciaux, dans un Paris des années 1950 évoqué à minima par des façades d’immeuble, des chambres de bonne sous les toits, les bureaux sombres du Quai des >>>>>>>
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Mademoiselle de Joncquières
Le film d’Emmanuel Mouret est l’adaptation un épisode de Jacques le fataliste (Diderot, 1796), déjà adapté par Bresson et Cocteau sous le titre des Dames du bois de Boulogne , sorti en 1945. Les deux films adaptent le récit fait par l’hôtesse de l’auberge où sont descendus Jacques et son maître, qui relate la vengeance d’une veuve, Mme de la Pommeraye, séduite et abandonnée par le marquis des Arcis, et qui décide de se venger de lui en lui faisant épouser une « grue ». L’adaptation de >>>>>>>
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Madame de Sévigné
___________________________ Voilà un film historique qui a le mérite de s’inscrire en faux contre le souvenir qu’a pu laisser Madame de Sévigné à toute personne qui a fait sa scolarité en France, via Lagarde et Michard... Ce qu’Isabelle Brocard nous propose, c’est à la fois une plongée dans la réalité d’une vie aristocratique minée par les rivalités de cour et les soucis d’argent, à un moment où Louis XIV, du fait des guerres qu’il a engagées, pressure le pays ; mais c’est aussi >>>>>>>
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L’Étreinte
Ce premier film d’un acteur passé à la réalisation, Ludovic Bergery, auteur également du scénario, marque le retour d’Emmanuelle Béart sur le grand écran, après une décennie où elle a privilégié le théâtre, moins discriminant que le cinéma pour les femmes de cinquante ans. Le sujet est intéressant et ô combien actuel : les difficultés d’une femme d’âge mûr qui se retrouve seule après la mort d’un mari plus âgé dans l’ombre duquel elle a vécu toute sa vie d’adulte. On ne quitte pas >>>>>>>
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L’Échange des princesses
D’après le roman de Chantal Thomas Le problème que pose l’adaptation d’un tel roman, écrit à partir d’archives, c’est qu’il révèle des comportements humains et un fonctionnement monarchique tellement effrayants, en particulier vis-à-vis des enfants, qu’on imagine mal les mettre en images, surtout dans les conventions du film historique, plus préoccupé de la magnificence des costumes et des décors que de l’authenticité des comportements et des usages. Ce film ne déroge pas à la >>>>>>>
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L’Outsider
« La société capitaliste, fondée sur le travail et la valeur, est aussi une société patriarcale – et elle l’est dans son essence, et non seulement par accident. » Anselm Jappe, La Société autophage, p. 234« Chaque fois que l’action se rencontre, elle s’accompagne d’une prise de risque. » Erving Goffman, “Where the action is” Naguère, j’avais une amie, féministe, collègue dans une faculté US qui me dit qu’autant elle tenait à des réunions, des cours, des groupements non-mixtes >>>>>>>
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L’Innocent
Réjouissons-nous : Louis Garrel paraît avoir abandonné le filon stérile du très narcissique cinéma d’auteur masculin pour un cinéma plus proche des genres populaires (comédie, policier) et plus soucieux du plaisir du public. Sans doute la collaboration au scénario du romancier Tanguy Viel, après Jean-Claude Carrière pour La Croisade, y est pour quelque chose… Comme rarement dans le cinéma français, le scénario et les dialogues ont fait l’objet d’un réel travail. Louis Garrel y rend >>>>>>>
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L’Homme d’argile
_____________________ Premier long métrage de la réalisatrice Anaïs Tellenne, L’Homme d’argile est un bon exemple de collaboration artistique entre un acteur et une réalisatrice, qui relativise la notion de « cinéma d’auteur ». En effet, la cinéaste dit s’être inspirée dès l’écriture du scénario, de la personnalité, de la vie et du physique de l’acteur Raphaël Thierry. Et beaucoup d’éléments du personnage de fiction sont inspirés de la biographie de l’acteur, depuis la localisation de >>>>>>>
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L’hommage de genre-ecran à Agnès Varda
Contributrices et contributeurs de genre-ecran rendent hommage à la réalisatrice : – Geneviève Sellier avec "Agnès Varda, seule femme cinéaste de la Nouvelle Vague" – Alison Smith avec "Capter le monde" – Azélie Fayolle avec "Rencontrer Varda" – Michel Bondurand Mouawad avec "Madame Varda : l’Amour et la Mémoire" – Ginette Vincendeau avec "Comment Agnès Varda a « inventé » la Nouvelle Vague" A noter le documentaire diffusé sur A
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L’Epreuve d’amour
avec Marie-Josée Croze, Fred Testot En replay sur A2 jusqu’au 28/11/2017 Malgré un titre un peu mélo, voici encore une bonne surprise sur France 2 avec ce drame psychologique sur un homme marié et père de deux grands enfants, qui décide, après 20 ans de malaise, d’assumer sa transidentité. Le sujet est casse-gueule au possible, mais la scénariste Julie Jézéquel s’en tire admirablement, de même que les acteurs, Marie-Josée Croze et Fred Testot, d’une sobriété remarquable, sans doute >>>>>>>
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L’Emprise
L’Emprise, téléfilm diffusé par TF1 le 23 janvier 2015 est la meilleure audience des fictions de l’année 2015, toutes catégories confondues, avec 9,8 millions de spectateurs. Scénario et réalisation de Claude-Michel Rome, d’après l’autobiographie d’Alexandra Lange, Acquittée (Michel Lafon, 2012) Avec Odile Vuillemin, Fred Testot, Marc Lavoine, Micky Sébastian, Lolita Chammah, Sam Karmann Bande annonce / tf1 Le film fait le récit du procès d’une femme battue qui a tué son mari au bout >>>>>>>
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L’Amour flou
Comédie amusante que cette sorte de documenteur – pour reprendre le joli mot-valise inventé par Agnès Varda –, où Romane Bohringer et Philippe Rebbot ont l’air de raconter en même temps qu’il/elle la vivent, leur séparation (après dix ans de vie commune et deux enfants), qui débouche sur la réalisation d’une utopie immobilière sympathique, la construction d’un appartement double où la chambre des enfants sert de « sas » entre les deux appartements du père et de la mère. On rit souvent, >>>>>>>
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L’Amour et les forêts
_____________________________________ L’Amour et les forêts illustre de façon passionnante la question de l’adaptation. Le roman de 2014 et le film de 2023 ont le même sujet, l’emprise, au sens où ce terme est employé depuis quelques années pour désigner le processus psychologique qui amène une femme à accepter d’être maltraitée par l’homme avec qui elle vit, jusqu’à en mourir. Mais on aurait du mal à reconnaître le récit qu’en fait Eric Reinhardt dans le scénario de Valérie Donzelli >>>>>>>
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L’Amant double
J’ai beaucoup traîné à aller voir le dernier film d’Ozon, craignant le pire… Je n’ai pas été déçue ! Creux, prétentieux, interminable, insupportable et bien sûr misogyne ! Comme Ozon pense sans doute que c’est plus consensuel de faire des films sur les hétéros (surtout avec des bimbos), il jette son dévolu (pour la deuxième fois) sur Marine Vacth, suffisamment androgyne et suffisamment jeune pour satisfaire, j’imagine, à la fois les fantasmes des hommes gays et hétéros : dès le >>>>>>>
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L’Agent immobilier
Mini-série franco-belge d’Arte (4 épisodes) avec Mathieu Amalric et Eddy Michell Très bien accueillie par la critique [5], cette mini-série d’Arte réalisée par les Israélien.ne.s Etgar Keret et Shira Geffen, d’après des nouvelles du premier, met en scène un personnage récurrent dans les fictions françaises de ces dernières années, un père attendrissant à force d’être défaillant, que l’on suit complaisamment d’échec en échec dans ses tentatives d’être à la hauteur de ses >>>>>>>
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Lutine
LUTINE Bande-annonce VFST-Fr from Isa Lutine on Vimeo. Il ne faut pas mourir idiot·e ! Je viens de découvrir Lutine, un film d’Isabelle Broué, une sorte de docu-fiction à la fois modeste (réalisé par financement participatif) et jubilatoire, dont l’héroïne, incarnée par la réalisatrice, entreprend d’enquêter sur le polyamour ou la polyamorie (terme plus couramment utilisé par les anglophones). Cette pratique, récemment importée en France, qui postule la possibilité de vivre >>>>>>>
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Louise l’insoumise
__degrade.png__ Sorti en 1984, lauréat du prix Georges Sadoul, le premier film de fiction de Charlotte Silvera, Louise l’insoumise, a été restauré et est maintenant disponible sur plusieurs plates-formes. Largement autobiographique, il raconte la vie quotidienne d’une famille de juifs tunisiens récemment installés en France, sans doute depuis l’indépendance (nous sommes en 1961). La première originalité du film est dans le point de vue qu’il construit, celui de Louise, la fillette >>>>>>>
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Les revenants
Il a fallu trois ans à Canal+ pour diffuser la deuxième saison des Revenants, si bien que les spectateurs avaient eu le temps d’oublier une intrigue et des personnages complexes et nombreux, d’où une chute vertigineuse des audiences… Dans la fiction, six mois seulement ont passé depuis que les revenants ont disparu dans la montagne, emmenant avec eux certains des vivants. La 2e saison cultive une noirceur plus systématique que la première, la plupart des séquences se passent la nuit ou >>>>>>>
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Les promesses
__ornement.png__ Une maire de Seine-Saint-Denis en fin de mandat s’efforce, avant de quitter ses fonctions, d’obtenir la réhabilitation d’une cité particulièrement dégradée de sa ville. Elle est secondée par un efficace directeur de cabinet originaire de cette cité, mais qui a l’ambition d’en sortir. Ils vont se heurter à l’incrédulité des habitants qui crient dans le désert depuis vingt ans, aux manipulations d’un marchand de sommeil qui rachète les appartements dégradés pour les >>>>>>>
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Les Parfums
Sur l’affiche, le visage d’Emmanuelle Devos est en gros plan alors que Grégory Montel (qu’on a vu dans la série Dix pour cent) est réduit à une petite silhouette poussant d’énormes valises. Mais dans le film, c’est un peu l’inverse : toute l’histoire est racontée du point de vue du personnage masculin, un père divorcé qui doit faire ses preuves pour avoir la garde partagée de sa fille de dix ans, laquelle semble le voir plus par obligation que par plaisir. Chauffeur de maître, il a du >>>>>>>